La lettre info des élus – octobre 2011
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Retrait des délégations des élus EELV : le Tribunal annule la décision du maire !

En juin dernier, le tribunal administratif nous a donné raison en annulant les délibérations de juillet 2010 qui retiraient les délégations aux écologistes Jean-Claude Ray, Béatrice Vessiller, Vincent Morland et les titres d’adjoints aux deux premiers. Le maire avait pris ces décisions, après l’élection cantonale partielle de juin 2010 où il avait exigé, sans succès, que notre candidate, Béatrice Vessiller, se retire au second tour. Et ce, afin de laisser le candidat socialiste seul, sans aucune possibilité de choix démocratique pour les Villeurbannais – rappelons aussi que l’accord municipal passé en 2008 entre les Verts et le PS ne portait pas sur les élections cantonales et qu’il n’y avait donc pas d’engagement de désistement.

Sans surprise, le tribunal a confirmé que les décisions du maire de Villeurbanne étaient illégales car le maintien au second tour de la candidate écologiste “ne portait pas atteinte à la bonne gestion municipale” et qu’il n’y avait “pas de dissensions réelles et sérieuses” entre les adjoints Verts et le maire sur les dossiers de la ville.

Juin 2011 : Sans respecter les décisions du tribunal, JP Bret a, de nouveau, retiré les délégations à nos 3 élus. Il place donc les écologistes dans l’opposition municipale et bafoue, une fois encore, le vote des villeurbannais.

La diversité politique ne doit pas être qu’un argument de campagne ! Elle doit se traduire par une ouverture à l’échange et aux débats entre les différents groupes politiques.

Cette décision est sans doute aussi une réaction d’inquiétude face à la montée d’Europe Ecologie qui, en un an, a totalisé des scores de 19 à 23 %, au cours de 3 types de scrutins différents qui se sont déroulés à Villeurbanne.

Il s’agit d’un comportement préjudiciable car les élus concernés, Mme Vessiller et MM. JC Ray et V. Morland, effectuaient un travail utile et important pour les Villeurbannais dans le cadre de leurs délégations : nature en ville, réaménagement du cours Emile Zola, développement des modes de déplacements doux et transformation écologique de laville en général, plan climat/énergie, plan local de santé, création d’une maison de santé,etc…

Nous continuerons malgré tout à exprimer nos positions et notre conception écologiste, participative et solidaire de la ville.

Bruno BERNARD, Président du groupe des élus EELV


Déplacements/Santé/mobilité

Mobilité urbaine et lien social

Atoubus : plus de bus à Villeurbanne !

Si le métro et le tram sont souvent mis en avant dans les projets phares de transport collectif, Europe Ecologie Les Verts se réjouit de l’amélioration importante engagée pour le réseau de bus de l’agglomération avec Atoubus.

En effet, les bus transportent plus d’un usager quotidien sur trois et représentent les trois quart de l’offre totale du réseau TCL.

Pour Villeurbanne, plusieurs points sont de réelles avancées : par exemple la nouvelle ligne C26 (ex-38) dessert désormais La Perralière, le Transbordeur et le Parc de la tête d’Or ; la ligne C9 (ex 99) va désormais jusqu’aux hôpitaux et circule jusqu’à minuit et demie, comme plusieurs autres lignes fortes ; la nouvelle ligne 27 passe au Totem puis au Gratte-ciel ; la C17( ex 81) relie les 2 campus de La Doua et de Bron Parilly en passant par les Buers ; la C8 (ex 64) est plus directe entre Bel-Air Les Brosses et La Soie…

Toutefois, il est dommage que le quartier Saint -Jean n’ait pas d’amélioration avec Atoubus, même si la desserte obtenue le dimanche matin grâce aux écologistes est un plus.

Béatrice VESSILLER

E x-adjointe à la voirie et aux déplacements urbains « un plus pour la C26 mais un moins pour la C3».

Lors de la mise en oeuvre du projet Atoubus, nous avons notamment obtenu la desserte de la Perralière, et la réalisation d’un couloir bus ouvert aux vélos, rue du 4 août et le fonctionnement de la ligne C26 le dimanche matin ( alors que la 38 ne roulait pas à cause du marché de Grandclément).

En revanche, nous regrettons que sur la ligne C3, qui est pourtant la ligne la plus empruntée du réseau, aucun nouveau couloir bus n’ait été réalisé : les bouchons continuent à retarder le bus, alors que le Sytral s’est engagé à l’améliorer depuis plusieurs années…

 

L’avenir a besoin du vélo !

Par Jean-Claude RAY

Les Villeurbannais aiment le vélo. Ils sont de plus en plus nombreux à l’utiliser au quotidien ou pour les balades à vélo organisées régulièrement par l’Interquartier vélo : en 5 ans, le nombre de cyclistes a triplé. Pourtant le potentiel de croissance de sa pratique est encore très important : plus de 50% des déplacements font moins de 2 km. Or, sur cette distance, le vélo est le mode le plus rapide, le plus fiable et (avec la marche) le plus économe. Le vélo est un des remèdes anti-crise ! Est-il encore utile d’insister sur les bienfaits pour la santé, la lutte contre les pollutions, contre le gaspillage d’énergie… ?

L’objectif fixé par le président du grand Lyon à 7,5% de part modale d’utilisation du vélo en 2020, ne nous satisfait pas.

Cela signe un cruel manque d’ambition quand Strasbourg a déjà atteint 17% et certaines villes d’Europe du nord comme Copenhague (où le climat est pourtant bien plus rude) près de 50%!

Pour enclencher une nouvelle dynamique et aboutir à un usage massif du vélo (déplacements domicile-travail en particulier) nos propositions sont nombreuses : multiplication des bandes cyclables et des arceaux de stationnement, traitements des « points noirs » (pont de Cusset, entrée du parc de la Tête d’or, place Ch.Hernu …) une brigade cycliste au sein de la police municipale, aide à la création de vélo-école et d’ateliers associatifs de réparation …

Plus qu’un mode de déplacement, le vélo est une nouvelle forme de citoyenneté active, un puissant outil de transformation sociale.

Semaine bleue, pensons à nos aînés !

Par Valérie DARRIAU

Cette année encore, en octobre, la semaine bleue sera l’occasion de se pencher sur la question de la prise en charge des personnes âgées dans la ville. En effet, selon les derniers chiffres, à Villeurbanne, près de 20.000 de nos concitoyens ont plus de 65 ans, et ce nombre ne va cesser de croître ces prochaines années. Un défi à relever, sur le plan social et humain, dans la mesure où nos modes de vie actifs devront trouver une place grandissante à la prise en compte des aînés et de leurs besoins. La vie citoyenne va devoir développer des services plus adaptés mais surtout construire un lien social plus fort, dans un univers urbain moins propice que les campagnes, à la vigilance envers les plus fragiles. Des initiatives comme celle du CCAS avec le plan Canicule, mis en place pendant l’été, permettent déjà de tisser du lien avec les personnes fragiles exposées au risque d’isolement.

Mais il reste encore beaucoup à faire !

L’Office villeurbannais des personnes âgées et retraitées (OVPAR) en lien avec la Ville de Villeurbanne organise le 18 octobre une conférence débat sur le thème de la mobilité et du lien social. Ce thème de la mobilité avait été retenu par le conseil des aînés, instance participative qui réunit les villeurbannais âgés ou non, qui souhaitent investir la problématique du « bien vieillir », comme un axe prioritaire de réflexion. La conférence permettra de présenter la mobilité des personnes âgées à Villeurbanne et sur le territoire du Grand Lyon, à travers une étude conduite l’an passé par l’agence d’urbanisme. Elle sera également l’occasion de débattre des pistes possibles pour favoriser la mobilité des personnes âgées, ou souffrant de handicap. En effet, à travers une mobilité facilitée, c’est l’univers urbain, les commerces de proximité, le voisinage, les rencontres associatives, qui sont à portée de pas.


Culture/Sport/Éducation populaire

Préservons l’équilibre !

Culture : Pour une répartition plus pondérée

Par Vincent MORLAND

Portée par un projet artistique ambitieux, la rénovation du TNP offre aux Villeurbannais l’occasion de découvrir ou redécouvrir leur théâtre.

Nous sommes convaincus de la pertinence de l’aide apportée à un lieu comme celui-ci.

Au travers de « L’École du spectateur », l’équipe du TNP met en place des outils d’accompagnement des spectateurs qui leur permettent de s’ouvrir aux multiples dimensions du théâtre. La collaboration qui s’annonce avec les Conseils de

Quartier va également dans le sens de l’ouverture sur la ville. Nous nous en réjouissons.

Mais son activité doit s’inscrire dans un tissu culturel riche de sa diversité et fort de ses soutiens.

C’est à ce titre que nous nous inquiétons de l’évolution de la participation de la Ville dans le financement du TNP. Avec une augmentation de 50% du montant de ses subventions en deux ans (5% du budget Culture en 2003 contre 12% aujourd’hui soit 1,7 millions d’euros) et une part sans cesse grandissante de son budget dédié à la Culture attribuée au seul TNP, la ville de Villeurbanne met en péril sa capacité d’aide aux autres structures culturelles.

De petites tailles ou de tailles moyennes, ouvertes aux amateurs ou aux professionnels, impliquant les habitants ou non, elles doivent recevoir également notre soutien.

Notre action doit préserver l’équilibre entre, d’une part, le bon fonctionnement des grandes institutions comme le TNP, l’Ecole Nationale de Musique, l’Institut d’Art Contemporain, la Maison du Livre de l’Image et du Son ou les Ateliers Frappaz et, d’autre part, l’accès de tous à l’art sur l’ensemble du territoire de la ville en travaillant notamment avec les publics les plus exclus.

La ville de Villeurbanne doit être garante de cet équilibre.

C’est le sens des politiques culturelles que nous entendons défendre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sport : Trop d’argent public pour l’Asvel…

Par Bruno BERNARD

L’ASVEL fait partie du paysage et de l’identité villeurbannaise. Pour autant, nous clamons depuis des années que l’ampleur des aides de la mairie (entre subventions et avantages indirects) est anormale. La SASP Asvel est une société privée, à but lucratif.

Comme chaque année, nous avons voté contre les subventions allouées au club : au total, plus d’un million d’euros si l’on compte les places et les panneaux publicitaires que la ville achète au club. Mais nous avons aussi profité du renouvellement de la convention de location de l’Astroballe à l’ASVEL pour dénoncer, et attaquer au tribunal administratif, le montant du loyer « bien en dessous des prix du marché » selon l’aveu même du maire (Le Progrès, Vendredi 4 septembre 2009).

L’Astroballe a coûté 11,5 millions d’euros, et a été financé intégralement par les pouvoirs publics, c’est-à-dire par nos impôts.

Amortie sur 40 ans, cela donne 277 000 euros par an. De plus, la ville paye près de 300 000 euros chaque année pour l’entretien, les consommations d’énergie, la présence de personnel municipal. Le loyer payé par l’ASVEL est de… 105 000 euros lorsque l’ASVEL participe à une coupe d’Europe et de 87 467 euros lorsque le club ne joue que le championnat. Si on rapporte cela au nombre de mètres carrés, l’ASVEL paye à la ville environ 25% moins cher qu’un particulier pour un logement social !

La justice se prononcera sur le caractère légal de cette pratique. Politiquement, nous continuerons à nous battre pour que l’argent des Villeurbannais soit mieux réparti entre clubs professionnels et clubs amateurs.

Logement : 46 logements d’instituteurs inoccupés : une ressource locative inespérée !

Par Caroline LAGARDE

Lors du conseil municipal du 4 juillet 2011, le groupe Europe Ecologie Les Verts a demandé un engagement concret de la mairie concernant la désaffectation des anciens logements d’instituteurs, permettant qu’ils soient loués comme des logements sociaux, logements d’urgence ou pour des structures d’insertion par le logement. En effet, les besoins de ce type sont multiples sur la ville.

La majorité municipale a énuméré différents obstacles techniques et juridiques à cet engagement.

Pourtant, depuis son étude de faisabilité menée en 2008, la SVU (Société Villeurbannaise d’Urbanisme) propose à la Ville la gestion de ces logements et a défini des modalités tout à fait claires.

Or, depuis un an et demi, aucune décision n’est prise et nous en restons au stade de l’étude…Si nous sommes bien conscients des étapes nécessaires au processus de désaffectation des anciens logements d’instituteurs, rappelons que la circulaire qui permet ce dispositif date de 1995 : nous sommes en 2011, il y a donc urgence à faire entrer 46 logements actuellement inoccupés dans le parc social, afin de loger des familles ou des personnes qui en ont besoin.