//Viva Opinions – septembre 2013//

Pour la réforme des rythmes scolaires en 2014, le maire a fait ses propositions à l’Académie : classe le mercredi matin (sans cantine !), pause méridienne de 12h à 14h, fin à 15h45, étude gratuite de 15h45 à 16h30 puis activités périscolaires payantes de 16h30 jusqu’à 18h.

Si nous sommes favorables à la semaine de 4,5 jours pour alléger la journée des enfants,  nous nous interrogeons sur sa mise en place. En termes de concertation, malgré quelques réunions, les parents et enseignants ont le sentiment d’être mis devant le fait accompli. Par exemple, sur le choix du mercredi matin et non du samedi, pourtant mis en avant comme plus bénéfique pour les enfants, aucune enquête à grande échelle n’a été menée auprès des parents, contrairement à nombre de communes. L’allongement de la matinée à 12h contre 11h30 va à l’encontre des capacités d’attention des enfants qui décroissent à partir de 11h, sans parler du décalage de l’heure du repas…

Sur la question du périscolaire, l’amélioration effective de ce temps reste corrélée à un taux d’encadrement suffisant et des espaces adaptés pour garantir de bonnes conditions d’activités. La Ville mettra en place la création des Alaé (accueil de loisirs associés aux écoles) et bénéficiera de l’aide financière de la CAF, notamment pour financer le recrutement des encadrants. Cela permettra, certes, de garantir la cohérence de la prise en charge des enfants mais la participation payante des parents pour ces activités pose question quant à l’égalité d’accès de ces activités, dites de qualité, prévues en fin de journée. De plus, il ne faudrait pas que les activités et sorties financées aujourd’hui par la ville sur le temps scolaire s’en trouvent réduites. Car tous les enfants ne bénéficieront pas des activités du soir.

Enfin, beaucoup d’autres options étaient envisageables et des expérimentations préalables possibles : différenciations élémentaire/maternelle, libération de demi-journées complètes de classes pour faciliter l’organisation d’activités en dehors de l’école et favoriser le recrutement d’intervenants de qualité sur des temps moins morcelés, etc. D’autres villes ont fait ce choix comme Paris et Lille. Pour EELV, favoriser de bonnes conditions d’apprentissage et l’égalité d’accès aux activités, c’est avant tout rechercher la solution la mieux adaptée, la question des coûts n’étant qu’un des aspects. Enfin, la réforme des rythmes ne suffira pas pour répondre aux enjeux. Une refondation complète de l’école est indispensable en y associant pleinement la communauté éducative (enseignants, parents et collectivités…).

Le Groupe Europe Ecologie Les Verts