La crise du logement en France est ancienne et s’est amplifiée depuis 2008. Notre pays manque de logements et les couts de l’immobilier et du locatif y sont parmi les plus chers d’Europe.

Ce n’est pas la faute à Cécile Duflot, contrairement aux propos des lobbies immobiliers, qui viennent d’obtenir du Premier Ministre des nouvelles mesures de défiscalisation, sans contre parties sociales et en dehors des zones de pénuries. Les investisseurs pourront louer le logement neuf à leurs enfants et accroître leur patrimoine grâce à l’argent public : c’est aberrant !
L’ensemble de ces mesures peut conduire à une augmentation artificielle des prix et à la construction de logements là où il n’y en a pas besoin.

Le logement n’est pas un produit ordinaire mais un bien de première nécessité, qui ne peut être livré à la seule logique du marché. Un locataire sur cinq du parc privé dépense plus de 40% pour se loger et, depuis 30 ans, les loyers ont augmenté deux fois plus vite que les salaires.

Pourtant, le gouvernement recule sur une mesure phare de la loi ALUR, l’encadrement des loyers. Celui-ci permet de contenir la hausse des loyers, les abus de frais d’agence prohibitifs et donc de protéger le pouvoir d’achat des ménages. Il n’entraîne pas la baisse de l’investissement locatif (dans notre agglomération, celui-ci baisse depuis 4 ans…). Au contraire, en contenant les prix, il permet aux propriétaires de trouver des locataires solvables.

La loi prévoyait la création d’un observatoire pour établir les loyers médians et fixer les prix plafonds. Nous souhaitons que Villeurbanne se dote d’un observatoire local des loyers pour connaître les prix pratiqués par catégories de logement et par quartier, et définir des loyers à ne pas dépasser.

Comme Grenoble et Lille, notre agglomération doit demander à appliquer le dispositif d’encadrement des loyers : une mesure juste en faveur du droit au logement pour tous !
Béatrice Vessiller
Groupe Rassemblement citoyen, EELV-FDG