Interpellations du 6 novembre en hommage à Rémi Fraisse: ne pas criminaliser les luttes sociales et environnementales ! Matraquage informationnel et réalité occultée.
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// Communiqué de presse 10-11-2014 //

Le Groupe local EELV de Villeurbanne condamne la tension provoquée par le déploiement disproportionné des forces de l’ordre face aux manifestants venus se rassembler jeudi 6 novembre place Gabriel Péri en hommage à Rémi Fraisse. La répression policière est à géométrie variable sur notre territoire, quand on voit la liberté avec laquelle un syndicat agricole a causé des dommages matériels dans plusieurs villes de France, sans être nullement inquiété.

A Lyon, jeudi dernier, les 18 personnes interpellées n’appartiennent pas à « la mouvance anarchiste et de l’ultragauche » comme voudrait le faire croire le directeur départemental de la sécurité publique du Rhône. La plupart était des jeunes non politisés qui participaient à leur première manifestation. Leur mise en garde à vue pendant 22h, avec prise d’empreinte ADN, sans qu’aucune charge ne puisse être retenue contre eux semble, là aussi, tout à fait démesurée. Car rien, dans le récit de l’interpellation d’une des jeunes concernées, fille d’un militant écologiste villeurbannais, ne légitime d’être désormais rentré dans un fichier policier, qui a été créé, rappelons-le, pour les seuls délits sexuels.

Toute dérive qui conduirait à une criminalisation des luttes sociales et environnementales doit être combattue: c’est notre démocratie qui est en jeu. Après le drame du décès de Rémi Fraisse, dialogue et non-violence doivent plus que jamais prévaloir.

Jean-Claude Ray
secrétaire du groupe local EELV de Villeurbanne