Tribune VIVA Février 2015 // « L’amour plus fort que la haine » //
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Après l’émotion, la colère, le recueillement, regardons ce que l’histoire nous apprend. Il nous faut être unanimes pour condamner les meurtres commis, par des barbares, mais citoyens français.

Les attentats de janvier nous interrogent à plus d’un titre. Les politiques publiques menées depuis des années ont conduit à de multiples fractures dans la société avec un système économique inégalitaire, social discriminant et démocratique en ruine. S’attaquer à ces fractures est une urgence car les injustices sont toujours cause de désordre.

Toute une partie de la jeunesse se sent aujourd’hui abandonnée. Dans cette fragilité extrême, des intégristes de tous bords, notamment islamistes radicaux, prétendent offrir un avenir à des jeunes déboussolés. L’école, l’environnement familial et social, les médias ne suffisent pas à leur donner les moyens du discernement, ni l’éducation à la tolérance. Les réseaux sociaux pouvant même être des vecteurs de désinformation et d’incitation à la haine.

La transmission des valeurs de laïcité et des trois grands principes républicains ne va pas de soi. Un vent mauvais de racismes dangereux souffle sur l’Europe. L’islamophobie et l’antisémitisme s’étendent et doivent être sévèrement punis. Mais cela s’aggravera, si l’on ne s’emploie pas tous ensemble, à œuvrer à de véritables perspectives du vivre ensemble. Seule une mobilisation massive de la société peut changer les dynamiques mortifères à l’œuvre.

Enfin, au-delà de l’attachement à la liberté d’expression qui a animé les récentes marches républicaines, chacun doit se rendre compte de l’importance de s’impliquer dans la société en rejoignant une association, un conseil de quartier… pour rencontrer les autres, débattre, imaginer des solutions, retrouver son pouvoir d’agir en tant que citoyen.

Comme l’avait titré Charlie Hebdo après le 11 septembre 2001 : « L’amour plus fort que la haine »

Olivier Glück, pour le groupe Rassemblement Citoyen EELV-FdG