Attribution de subventions pour le fonctionnement d’accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) associatifs pour l’année 2015
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// Intervention Conseil Municipal 26-02-2015 //

Olivier GLÜCK

Le conseil municipal est amené à délibérer sur les subventions attribuées à des Accueils de Loisirs Sans Hébergement qui ne sont pas portés par les centres sociaux. Nous tenons tout d’abord à souligner notre satisfaction de voir se structurer des initiatives parentales qui permettent l’accueil des enfants tel que Croc’vacances. L’intérêt que nous portons à ces initiatives s’articule autour de deux axes. Le premier est relatif à l’implication des parents dans la chaine éducative locale. Nous saluons l’engagement des parents impliqués dans cette association qui témoigne d’une pratique des temps périscolaires et extrascolaires différente de celle que nous connaissons traditionnellement. Par ailleurs, cette initiative permet à des locaux municipaux tels que les écoles d’être investis dans d’autre temps et par d’autres manières que ceux connus habituellement sur les temps scolaires. Cette nouvelle manière de penser l’école ouverte sur la ville est tout à fait stimulante et nous encourageons ces innovations.

Il n’en reste pas moins que si certains parents ont structuré à un moment donné des accueils de loisirs sur Villeurbanne, c’est bien évidemment qu’ils souhaitaient s’engager dans ce type d’initiatives parentales précurseurs mais c’est certainement aussi, pour pallier au manque de places d’accueil de loisirs dans notre ville.

Vous nous avez transmis les diagnostics du Projet Grandir à Villeurbanne et nous vous en remercions. Ils sont terriblement éloquents. Dans aucun quartier, la tension entre l’offre et la demande en extrascolaire n’est satisfaisante. Pour ne prendre qu’un exemple, le quartier Gratte-Ciel n’a aucune offre territorialisée sur le quartier. On se débrouille au petit bonheur la chance : une voisine, une grand-mère ou bien même on se met à temps partiel…
Dans le rapport des commissions du conseil municipal de décembre dernier, vous indiquiez à notre demande le nombre de places en accueil de loisirs vacances : environ 300 places par période pour les 12-17 ans, un peu plus de 500 pour les 6-12 ans et autour de 200 places pour les 3-6 ans.
Même s’il ne s’agit pas de proposer une place à tous les enfants de Villeurbanne, le nombre de places disponibles est très insuffisant relativement au public concerné, par exemple 13 000 enfants scolarisés dans les écoles publiques de Villeurbanne. L’offre d’accueil pour les tout-petits est quasiment inexistante. Les adolescents sont sans doute mieux dans un accueil de loisirs plutôt qu’à ne savoir que faire chez eux ou dans la rue. Quelle autre ville de taille équivalente à Villeurbanne a si peu de structures d’accueil de loisirs ?

Nous vous alertons sur cette situation que nous jugeons anormale en souhaitant que Villeurbanne rattrape son retard dans ce domaine. Cette situation amène les familles à recourir à l’offre privée pour les plus aisées, et, pour les familles modestes à ne pas pouvoir offrir à leurs enfants des loisirs pendant les vacances scolaires. Dans le rapport sur le BP 2015, il était écrit : « Pour répondre au cadrage budgétaire, une baisse a dû être opérée, notamment sur l’offre de loisirs avec la suppression de 2 semaines d’ALSH et de deux camps européens sur la période des vacances estivales. ». Pourtant, l’accueil de loisirs est depuis 2012 un des trois axes principaux de développement du Projet Educatif de Territoire. Les comités locaux ont travaillé sur des perspectives d’amélioration et de développement. Il faut maintenant que les actes suivent !

S’il est question de choix et de priorités dans des contextes budgétaires difficiles, nous redisons que l’éducation dans sa globalité, et donc y compris sur les temps extrascolaires, doit être une priorité pour la ville.

Nous voterons pour cette délibération.

Olivier Glück, pour le groupe des Elus Europe Ecologie les Verts – Front de gauche